Avez-vous déjà entendu l’expression: « Ce n’est pas le refuge Meurling icite! », lorsque vous demandiez à vos parents si un ami pouvait rester coucher à la maison pour la nuit? Sachez que le refuge Meurling a réellement existé.
Le don de Gustave Meurling
En 1912, la ville de Montréal reçoit un don de Gustave Meurling qui doit être utilisé pour le financement d’œuvres charitables. La Ville décide alors de construire le refuge Meurling, répondant à la demande d’espaces pour les pauvres et les nécessiteux de Montréal. Le site choisi pour la construction du refuge Meurling comprend un ensemble d’immeubles résidentiels des rues du Champ-de-Mars et Saint-Louis. Ces immeubles datant du 19e siècle, abritaient en grande partie des ménages ouvriers.
On fait appel à l’architecte Eugène Payette pour les travaux de construction qui débutent en août 1913. Au début de l’année 1914, c’est la grande ouverture du refuge. En plus des dortoirs qui peuvent accueillir 650 personnes, il compte des réfectoires et un bureau de placement. Le refuge fournit cette année-là, 65 652 couchers et 142 590 repas.
Une bénédiction pour les nécessiteux de Montréal
Autrefois, c’était plutôt l’église et les investissements privés qui s’occupait d’apporter son aide aux gens dans le besoin. Des organismes comme le refuge catholique Sainte-Brigide, entre autres, s’occupaient des vieillards et des familles pauvres en offrant des soupes populaires et des abris pour les vagabonds. C’était cet abri, ou c’était allez directement en prison et ne passez pas par la case GO!
Avec la crise des années 30, le refuge Meurling fût une bénédiction pour les chômeurs. Le bol de soupe chaud apportait un peu de réconfort à la dure réalité du temps.
Un changement de vocation
L’institution charitable demeure dans ces locaux jusqu’en 1956, année où elle déménage dans l’est de la ville. Le Service du bien-être social de la Ville installe alors ses bureaux dans l’ancien refuge. En 1984, l’immeuble inoccupé change complètement de vocation et est transformé en coopérative d’habitation, laquelle ouvre ses portes l’année suivante.